dimanche 5 novembre 2017

CINEMA DE MINUIT - BALLADE EN FLOREY...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 25 sur France 3 : Danger Signal (1945), de Robert Florey...




Le Cinéma de Minuit nous fait enfin profiter d'un cycle, et nous invite à redécouvrir pendant quelques semaines l'oeuvre d'une personnalité atypique d'Hollywood : Robert Florey.


Atypique, d'une part, par sa double nationalité : Florey est un français pur sucre , qui obtiendra la nationalité américaine en 1926, après s'y être installé au début des années 20, en tant que correspondant de la revue Cinémagazine. 


Avant d'être un cinéaste, Florey fait en effet partie de cette génération de pionniers du journalisme cinéma. Cette passion fera de lui, très vite, un critique, mais surtout un historien précieux de cet Âge d'Or  des twenties qu'il fréquente de l'intérieur. Curieux de tout, de la technique, des mécanismes de production comme des auteurs et des oeuvres, il se lie très vite avec les personnalités les plus importantes du temps : professeur de français de Douglas Fairbanks, secrétaire et conseiller de Rudolf Valentino, Louise Brooks, il transmettra sa connaissance intime d'Hollywood dans des ouvrages qui font encore aujourd'hui référence :



Après avoir été l'assistant de King Vidor et de Von Sternberg, excusez du peu, il se lance dans le court métrage expérimental, avec un relatif succès, qui incite la Paramount  à lui confier les premières tentatives de cinéma sonore de la compagnie . En 1929, il a le privilège de diriger le premier film des Marx Brothers : Cocoanuts...


L'anecdote raconte qu'il est tellement écroulé de rire pendant le tournage, qu'il sera contraint de rejoindre l'ingénieur du son dans la cabine insonorisée...
La France se rappelle à son bon souvenir pour superviser ses premiers parlants :il aura ainsi le privilège d'assister aux quasi premiers pas de Raimu et Fernandel devant une caméra pour Le Blanc et le Noir , de Guitry...


Florey tourne vite, sans se poser de questions, avec une grande efficacité, et sans chercher à le faire savoir.
Ce côté tout-terrain va finir par se retourner contre lui, les cinéastes le considérant davantage comme une force d'appoint que comme un grand réalisateur.
Il a également le tort de quitter la Paramount, qui lui faisait toute confiance, pour la Warner, où il va être considéré, à l'instar d'un  Lloyd Bacon , comme un réalisateur à tout faire, et surtout des Series B.
Le film de ce soir date de 1945. Cela fait douze ans que Florey travaille avec le studio, et qu'il fait du sur place . La mode est aux séries noires et aux personnages inquiétants.
Cela tombe bien, puisque la Warner dispose d'un formidable acteur totalement inclassable, dont elle ne sait quoi faire : Zachary Scott.


On bâtit donc pour lui un scénario bateau qui en fait un salaud manipulant une brave femme et sa petite soeur. On lui adjoint Faye Emerson, qui était déjà sa partenaire dans l'intéressant Masque de Dimitrios, de Jean Negulesco, où ils étaient tous deux cependant bouffés tout crus par le tandem Sidney Greenstreet-Peter Lorre....


Le reste de la distribution est au rabais. Tout cela ne fait pas forcément un bon film. Du moins d'après les critiques de l'époque, car , je vous l'avoue, je ne l'ai pas encore vu, celui-là. On peut juste espérer qu'avec un réalisateur comme Florey, le désastre sera quand même moindre que dans d'autres séries B de la maison.
Tout en se rappelant, par honnêteté, que sur une autre de ses Séries B de l'époque, Lady Gangster, Florey était si dépité qu'il avait préféré signer du pseudonyme de Florian Roberts... J'écris ça, j'écris rien...

A plus !

Fred Ab.





1 commentaire:

  1. bonjour,
    je suis désespéré. j'ai raté la diffusion de ce film sur France 3. l'auriez-vous par hasard enregistré ? pour une copie, votre prix sera le mien. merci d'avance voici mon mail vignandloic@orange.fr. cordialement

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