vendredi 13 janvier 2017

GARE A TES FESSES, LUCRECE !

Bonjour les amis !

Dimanche prochain, à 00 H 25 , sur France 3 : Lucrezia Borgia (1940) , de Hans Hinrich...

 A partir de ce dimanche, et pour trois semaines, le CDM a la bonne idée de diffuser plusieurs évocations de la vie et des frasques d'une des plus belles garces de l'Histoire  : Lucrèce Borgia.
Fille naturelle d'un cardinal romain, la vraie Lucrèce sera élevée comme une princesse, ce que la grande noblesse ne lui pardonna pas. Très proche de son frère, l'ambitieux Cesar Borgia, elle est mariée pour servir les intérêts de celui-ci à un homme trop vieux pour elle. Le mariage ne dure pas et on dit que c'est lui qui, le premier, fera courir les bruits sur la prétendue vie de débauche de son ex-femme, et , surtout, sur ses liens incestueux entre elle, son frère et son père.
Si aujourd'hui, la plupart de ces affirmation sont fortement sujettes à caution, cette légende va ravir les raconteurs d'histoire de toutes époques.  Mérimée, Dumas, Zévaco feront d'elle une héroïne de littérature. Au théâtre, c'est le père Hugo qui lui réglera son compte.
Vous vous doutez bien que le cinéma n'a pas traîné .
Dès 1910, les pionniers du Cinéma Italien (Caserini, Genina) , impriment son histoire sur pellicule. L'époque est aux péplums , aux grosses reconstitutions historiques, et la flamboyance (ainsi que le côté coquin) des Borgia fait recette.
Hollywood s'y colle dès 1917, avec Florence Reed dans le rôle principal d'un film aujourd'hui perdu,  The Eternal Sin...


... et l'Allemagne expressionniste en 1922 !



La version proposée ce soir n'est pas une des plus célèbres, elle est même carrément rare. Rare, mais bien dans cette époque , si je puis dire.
Le cinéma fasciste italien tente en effet, depuis le milieu des années 30, de retrouver la splendeur de l'Âge d'Or du Péplum, en finançant pour partie son cinéma et en mettant en oeuvre, ponctuellement,  à des fins de propagande, de grandes fresques patriotes dont la plus célèbre est Scipion l'Africain (1937), de Carmine Gallone...


A l'orée des années 40, le film en costume est particulièrement à la mode , car il permet de contourner une censure particulièrement tatillonne sur la représentation du contemporain...
On retrouve l'axe Rome-Berlin à travers la personnalité du metteur en scène , Hans Hinrich, obscur metteur en scène de la UFA berlinoise pendant l'époque nazie. Echange de bons procédés, sans doute. A la même époque, Karl Koch mettra en scène La Tosca...

 
Lucrèce est interprétée par Isa Pola , qui fut une des comédiennes les plus importantes du cinéma italien des années 30, abonnée aux comédies.


Ses partenaires Carlo Ninchi et Nerio Bernardi sont, eux, des coureurs de fond , que l'on verra durant plus de trente ans dans des rôles d'inégale valeur, du film historique à la comédie en passant par le peplum.

Une authentique curiosité que le film de ce soir , sans doute plus sage, moins coquine et roublarde que les suivantes (nous y reviendrons), mais peut-être aussi plus juste !


Long extrait du film, pour vous donner un avant-goût :


A plus !

Fred.







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