dimanche 24 juillet 2016

CINEMA DE MINUIT - L'ORGUE DE BARBARA...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 20, sur F3 : Liliane (1933), de Alfred E. Green...


 Nous voilà de retour dans le pre-code, le pur, le vrai, avec l'histoire typique d'une garce amorale qui utilise ses charmes auprès des hommes pour gravir en vitesse  les échelons d'une grande banque.
Le film est souvent comparé à Red-Headed Woman, autre histoire d'une arriviste sans scrupules tourné à la même époque à la MGM par Jack Conway pour Jean Harlow...


La comparaison n'est hélas pas vraiment à l'avantage du film de ce soir, car Conway et la MGM avaient fait de leur film un vaisseau de guerre destiné à placer définitivement sur orbite la belle Harlow : elle y est sexy, malicieuse, vacharde, tout tourne autour d'elle, et la machinerie tourne à plein.
Mais Green n'est pas Conway, et le film - qui comporte, contrairement au Conway, une happy end ridicule -  est presque un écrin trop léger pour une des révélations de l'époque,  destinée -mais nul ne le savait alors - à faire une grande carrière : Miss Barbara Stanwyck...


 Révélée par Frank Capra à la Columbia  au début des années 30, Stanwyck se révèle une des actrices les plus convaincantes, les plus modernes du moment . La Warner , qui la récupère, exploitera surtout son côté fort, dominant , et sexy, qui fait merveille dans les pre-code. Le film est pour elle et elle le domine, comme elle domine de très loin ses partenaires masculins, il est vrai fort fades : l'inévitable George Brent...


... ou encore le tout jeune John Wayne, alors en pleine loose, et qui passa juste quelques mois au studio...


La Warner, qui trouvait que , jusqu'ici, l'actrice n'avait pas été très bien servie niveau élégance, fait ici appel à Orry-Kelly, leur grand couturier maison , qui fit à l'actrice des ensembles ahurissants...



Pour celui qui souhaite découvrir le pre-code, le film est une excellente entrée en matière . Rien n'y manque : le personnage féminin fort, sensuel et amoral, le rôle-clé du sexe dans les relations entre les personnages, et le portrait d'une Amérique en crise, où tout est bon pour se sortir de la mouise. Pas un chef d'oeuvre, mais un bon cru. Surtout grâce à Stanwyck.

Bande-annonce : 


A plus !

Fred.


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