dimanche 31 juillet 2016

CINEMA DE MINUIT - DOUBLE DOSE DE GANGSTERS...

Bonjour les amis !

Ce soir , à 00 H 20, sur F3 : Le Beau Joueur (1931), d'Alfred E. Green...


 A la Warner, on sait compter : on sait que un et un , ça fait deux . On en conclut donc qu'un acteur à succès plus un acteur à succès , ça peut faire un succès deux fois plus grand. D'autant que les deux acteurs en question sont de purs produits du studio , et sont les révélations du moment dans le même genre : le film de gangsters.


C'est Robinson qui ouvrit le feu, peu après le faux départ de Doorway To Hell (voir chronique du 26 Juin )
 avec Little Caesar, description violente et parfois complaisante de l'ascension et de la chute d'un caïd...


 Le succès fut énorme et encouragea le studio à développer le genre : quelques mois plus tard, sortait l'Ennemi Public numéro 1, qui lança la carrière du seul vrai dur du studio, James Cagney...



Le film allait être un nouveau triomphe au box-office. Mais cela, au moment du tournage du film de ce soir, le studio ne le savait pas encore, puisque Smart Money et Public Enemy ont été tournés simultanément. Néanmoins, le talent de Cagney était si manifeste que la Warner décida, en dernière minute, de lui donner le deuxième rôle après Robinson sur ce projet-ci.
Et, en fait, le résultat est un peu bancal.
D'abord, parce que Smart Money, vendu comme un film de gangsters, n'en est pas un . Sans doute écrit avant la révélation Caesar, c'est l'histoire d'un sympathique petit barbier, qui se fait arnaquer, et décide de se venger. On est loin du gangster psychopathe. Robinson compose, plutôt bien, d'ailleurs, un personnage truculent. Cagney prend tout l'espace qu'il peut dans un rôle qui n'est qu'un faire-valoir. 
 Enfin, même si j'ai l'air de me répéter, Green n'est ni Mervyn Le Roy ( Caesar), ni William A.Wellman (Public Enemy) : il se contente de filmer correctement une petite histoire amusante.
La sortie , et l'énorme succès de Public Enemy, allait malgré tout assurer la rentabilité de ce petit film opportuniste, où Cagney se retrouva, sur l'affiche, à égalité avec Robinson.
Ce fut leur seul film ensemble, les deux acteurs étant assez intelligents pour comprendre que leurs deux charismes forts réunis sur le même plateau ne pouvaient que s'annuler...

A noter la présence, dans un tout petit rôle même pas crédité, du cher Boris Karloff, alors en passe de devenir le monstre de Frankenstein... 



Court extrait du film  :

A plus !

Fred.

 

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