dimanche 10 janvier 2016

CINEMA DE MINUIT - MIMI ET SORDI...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 01 H 00 sur F3 : Femmes d'un été (1958) , de Gianni Franciolini...





Ce qu'il y a de marrant avec les coproductions, c'est que suivant les pays, les affichistes ne vont pas mettre en avant les mêmes comédiens : la preuve ci-dessus, avec l'affiche française, starifiant notre chère Michèle Morgan, et l'affiche italienne, où l'on voir l'ami Sordi entouré de belles et jeunes comédiennes...
Des comédiennes, et des comédiens, il y en a , dans ce film à sketches dont le fil conducteur (ténu) , est le cadre enchanteur de la station balnéaire de Tigullio.
En fait, le film est aussi hétérogène que l'inventaire des auteurs crédités au scénario. On y retrouve le grand  Sergio Amidei, le fidèle scénariste de Rossellini  et de Luciano Emmer, notamment sur son Dimanche d'Août (logique)...


... Mais aussi notre René Barjavel national, familier de l'Italie depuis son travail son les Don Camillo, Sordi lui-même, probablement sur la portion où il intervient, et le réalisateur Franciolini.
Mais la participation la plus intéressante est celle d'Alberto Moravia. Si le fameux écrivain avait déjà été adapté plusieurs fois, seul Franciolini avait eu l'idée de faire directement appel à lui. Et le sketch qu'il compose annonce curieusement l'ambiance morne du Mépris, que Godard adaptera de son roman.


Sordi et Morgan ne se rencontrent pas dans le film. Lui est le héros du sketch le plus léger du film; où un vacancier essaie d'échapper à sa tonitruante épouse pour aller dragouiller la baigneuse. Quand à Morgan, elle est une voleuse (?) que Mastroianni, en flic (?), vient arrêter. Mais les choses vont être plus compliquées que prévu...
Il n'est pas inutile de rappeler que Morgan était alors une actrice connue en Italie, grâce, entre autres, au succès du péplum Fabiola, tourné quelques années plus tôt...
Le cinéaste Gianni Franciolini, lui, n'aura pas le temps de laisser une grande trace dans l'histoire du cinéma italien.Et pourtant, sa première collaboration avec Moravia,  Cette folle Jeunesse, avait été saluée et même récompensée.
Mais sa mort prématurée, en 1960, empêchera la constitution d'une oeuvre conséquente... et cohérente.

Pour terminer, rappelons que station balnéaire rime avec jolies baigneuses, ce que les producteurs n'ont pas eu l'air d'oublier. Parmi les dites baigneuses, le connaisseur appréciera de retrouver l'adorable Dany Carrel, bien oubliée aujourd'hui, mais dont les apparitions nombreuses dans le cinéma des années 50-60 ( Porte des Lilas, les Dragueurs, le Pacha) illuminaient l'écran. Si seulement elle avait mieux choisi ses films...




Extrait du film de ce soir :


A plus !

Fred.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire