samedi 17 octobre 2015

CINEMA DE MINUIT - UN OCCIDENT EST SI VITE ARRIVE...

Bonjour les amis !

Demain  soir, à 00 H 15, sur F3 :Razumov /Sous les Yeux d'Occident (1936), de Marc Allégret...


Vous avez aimé les parigots jouant des Turcs ? Vous ADOREREZ les parisiens jouant des russes !!
Cette fois, c'est le déjà fort expérimenté Marc Allégret qui s'y colle, assisté de son frère Yves, et d'une jeunette nommée France Gourdji, qui sera plus connue sous le nom de Françoise Giroud !
Le film est une adaptation d'un roman de Joseph Conrad, le futur inspirateur de Coppola pour Apocalypse Now. Ici, nous en sommes loin .
Un étudiant russe apolitique, après avoir secouru un camarade, se retrouve emporté dans la grande tourmente de la révolution. Il trahit les siens, qui finiront par l'exécuter.
On sent dans ce récit, qui tourne autour de la culpabilité et du cas du conscience,  l'influence du Dostoievski de Crime et Châtiment . Sans doute les producteurs ont-ils voulu réitérer la réussite de la version réalisée en 1934 par Pierre Chenal, la meilleure à ce jour :

En tous cas, ils ont mis le paquet : le générique annonce dix vedettes . C'est un peu exagéré , mais réussir à réunir Michel Simon, Jean-Louis Barrault, Pierre Renoir et Pierre Fresnay était déjà un tour de force. Le film est à coup sûr une curiosité, car il nous permet de découvrir à l'écran le célèbre mais rare Jacques Copeau.


Jacques Copeau fut une des figures les plus importantes du théâtre du début du XXè Siècle, fondant le théâtre du Vieux-Colombier en 1913, en opposition à l'art dramatique enseigné alors au Conservatoire. Il dépoussièrera le répertoire, et lancera des auteurs, tel Roger Martin du Gard ou Claudel. Ses disciples, Jouvet, Dullin, poursuivront son oeuvre.
A la fin des années 30, cherchant à financer ses nombreux projets, et suivant l'exemple de Jouvet, il consent à apparaître au cinéma. Le rôle de Mikulin est son premier rôle parlant. Quatre autres suivront, avant que 'lOccupation ne l'éloigne et des studios et des plateaux...
Le film est également l'occasion de retrouver la fort oubliée Danièle Parola.

Sa carrière est intimement liée à celle du producteur André Daven, qu'elle épouse en 1927, et qui produira la grande majorité de ses films. Sa plus grande victoire est d'être apparue dans la fameuse Veuve Joyeuse , de Lubitsch , aux côtés de Maurice Chevalier et Jeanette MacDonald...


Elle se retire des écrans dès la fin de 1937, mettant fin à une carrière sans grand éclat...

Aimos, Gabrio, Sokoloff, Jean Dasté, et des troisièmes rôles fameux complètent la distribution de cet obscur ouvrage, qui me rend bien curieux : Allégret, réalisateur au souffle bien limité, est-il parvenu à donner épaisseur à ce sujet bien ambitieux ? Fresnay convaint-il , lui, à qui les rôles d'homme perturbé (La Main du Diable)  ont plutôt bien réussi ? Ou tout ce monde a-t-il été convoqué pour pas grand'chose ?
Wait and see...

A plus !

Fred.

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