lundi 20 juillet 2015

CINEMA DE MINUIT( à la bourre !)- J'AIME TON FLOW, ROBERT...

Bonjour les amis !

Hier soir dimanche , à 00 H 20 sur F3 : Mister Flow (1936), de Robert Siodmak...


Il y a toujours, toujours du bon à prendre dans un film de Robert Siodmak.Avant de devenir un des rois du film noir américain, cet allemand exilé passa presque dix ans en France , où il signa des films moins connus , mais presque tous dignes d'éloges, à commencer par le fulgurant Mollenard, un des plus beaux rôles du grand Harry Baur...
Il faut dire que, de La Crise est Finie, avec Albert Préjean et Danielle Darrieux, à Pièges, avec Maurice Chevalier et Von Stroheim, Siodmak eut la chance de travailler sur des projets d'envergure , avec des collaborateurs talentueux.


Mister Flow est sa première collaboration avec le génial dialoguiste Henri Jeanson, qu'il retrouvera pour Le Chemin de Rio, authentique film noir et sordide, qui verra Jules Berry camper une des plus belles ordures de l'Histoire du Cinéma.
Ici, Jeanson et Siodmak adaptent une oeuvre méconnue de Gaston Leroux, le fameux créateur de Rouletabille et du Fantôme de l'Opéra. Mister Flow est un malfaiteur , qui entraîne son malheureux avocat dans ses aventures, qui le verront tomber amoureux de la femme du filou... Ca ressemble à du roman-feuilleton, et c'en est, c'est ça qui est chouette.
Henri Jeanson tricote ici un dialogue sur mesure pour son pote et acteur fétiche , Louis Jouvet, alias Mister Flow.


... Et la dimension sentimentale est portée par deux fameuses vedettes de l'époque.
D'abord, madame Edwige Feuillère.


La réputation de diva du Théâtre Français qui entourera l'actrice après-guerre ne doit pas faire oublier qu'elle fut une jeune première appréciée pour son talent... et ses formes, qu'Abel Gance montre furtivement en 1935, dans sa Lucrèce Borgia...
Quand à Fernand Gravey, il est un jeune premier à l'élégance réjouissante, même s'il semble souvent, comme Fresnay, un peu âgé, un peu sage pour les rôels estudiantins qu'on lui donne...


Le film est étrange : on y voit peu Jouvet, qui a pourtant le rôle-titre : ce sont Gravey et Feuillère qui mènent la danse. A vrai dire, il semble que ni Siodmak, ni Jeanson, ni les acteurs n'aient pris au sérieux le récit feuilletonesque de Leroux : tout le monde cabotine joyeusement, et l'ensemble ressemble à un marivaudage, enlevé, certes, mais assez vain. Il n'en reste pas moins que le film demeure un exemple assez sympathique de cinéma du samedi soir des années 30...

A plus !

Fred.





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