dimanche 25 mai 2014

CINEMA DE MINUIT - NICK'S MOVIES...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 01 H 05 (Ouch !) sur France 3 : La Forêt Interdite (1958) , de Nicholas Ray...

 Avec ce film s'ouvre un cycle consacré au réalisateur Nicholas Ray :


D'abord assistant d'Elia Kazan, Ray est considéré avec ce dernier comme un de ceux qui ont vraiment fait évoluer le cinéma de l'après-guerre , en développant, dans un cinéma hollywoodien marqué par l'héroïsme dans le cinéma de genre, la figure de l'anti-héros : ses personnages principaux sont des losers, destinés à une fin tragique .  Ces figures se retrouvent des Amants de la Nuit  , son premier film, au culte Johnny Guitare, en passant , bien sûr, par La Fureur de Vivre , film emblématique du mythe James Dean .


La Forêt Interdite pose un problème un peu particulier : un problème de paternité . En effet, il est attesté que Ray, en bisbille avec la Warner , a quitté le tournage , et a été remplacé par l'auteur de l'oeuvre originale, Budd Schulberg, qui a terminé le film et assuré le montage . La plupart des affiches le créditent également comme réalisateur .



 Seulement, voilà . Ray prétend avoir quitté le film à la fin du tournage , alors que Schulberg prétend qu'il a repris le flambeau au début . Alors, qui qu'a fait quoi ? Eh bien, difficile à dire, tant les thématiques sont communes aux deux hommes : Schulberg , auteur social ( Sur les Quais, Un Homme dans la Foule) est à son aise pour traiter de cette lutte des premiers temps écologistes ( fin du XIXème, à Miami) entre chasseurs d'oiseaux exotiques et gardes qui veulent préserver une nature qu'ils savent déjà en danger.
Mais il faut bien reconnaître que le lyrisme de la mise en scène ressemble fort à du Ray tout craché . Rousseauiste , le réalisateur était lui aussi très attaché au conflit entre une civilisation écrasante et des individus isolés tentant de raisonner le déraisonnable, et le résultat, particulièrement convaincant, semble faire gagner aux points le vieux Nick, surtout si l'on considère que Schulberg n'est plus jamais repassé derrière une caméra .
Autre grande originalité du film ; sa distribution, dépourvue de vedettes. On y retrouve, dans le rôle du chasseur,  l'imposant Burl Ives...

... Jusqu'ici chanteur trad, et qui allait devenir célèbre cette même année en incarnant le personnage marquant de Big Daddy, dans une des adaptations ciné les plus célèbres de Tennessee Williams, La Chatte sur un Toit Brûlant...
 
 ... Et dans le rôle du valeureux garde, le presque débutant et canadien Christopher Plummer...


... Qui deviendra célèbre, quelques années plus tard, en interprétant , hélas, Papa Von Trapp , aux côtés de Julie Andrews, dans la déplorable guimauve chantée La Mélodie du Bonheur ( pardon à l'avance pour l'extrait qui suit !) :


Enfin, et ce n'est pas une petite chose, ce film , à ne pas manquer, donc, voit la première apparition à l'écran, dans un petit rôle,  d'un futur mythe du grand , et surtout du petit écran :

 ( Bon, ça va, là, je pense que vous le reconnaissez, pas besoin de vous rappeler son nom...)

Extrait du film de ce soir :


A plus !
Fred.


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