dimanche 16 mars 2014

CINEMA DE MINUIT - ATTENTION FEMMES DANGEREUSES...

Bonjour les amis !

Je me suis planté en vous annonçant pour ce soir l'hommage à Resnais, qui aura lieu les 23 et 30 Mars.
En attendant, début d'un cycle consacré au Cinéma Italien, avec

ce soir, à 00 H 15 sur France 3 : Mogli Pericolose (1958) , de Luigi Comencini...


J'ai déjà écrit ici, au sujet de Luigi Comencini, que s'il était un des grands maîtres de la Comédie Italienne , il était aussi celui dont la carrière avait connu le plus grands nombre de hauts et de bas, malgré la renommée de son premier grand succès, Pain, Amour et Fantaisie (1953) :



C'est la raison pour laquelle, devant un inédit de Comencini, la circonspection s'impose. Surtout que le film en question est un inédit de chez inédit, et qu'il est bien difficile de trouver des infos à son propos.
Il apparaît qu'il s'agit d'un film à sketches, bâti autour de trois femmes qui doutent de la fidélité de leurs maris respectifs, et qui décident d'engager une danseuse professionnelle pour les tester. La description faite des personnages féminins dans les résumés que j'ai pu lire ( jalouse, aigrie) et le titre de l'oeuvre (littéralement : Femmes Dangereuses) laisse à penser qu'il s'agit plus d'une comédie gentiment misogyne que d'un brulôt féministe. Sentiment renforcé par un casting féminin constitué d'anciens mannequins.


Sylva Koscina, qui joue la danseuse,  est celle qui connaîtra la plus jolie carrière . Très belle, elle est remarquée par Pietro Germi, et est souvent employée comme Sophia Loren du pauvre. La mode du péplum la lance définitivement, la faisant apparaître légère et court-vêtue :



Une tendance qui s'accentuera dans les décennies suivantes, faussant son image. Boulimique de travail , mal conseillée,  ne refusant aucun rôle, elle tournera aussi bien avec Sautet, Fellini ou Risi, qu'avec le redoutable nanardeur Jess Franco !




Giorgia Moll aura moins de chance, malgré le parrainage de Comencini , et une prestation injustement oubliée d'assistante de Jack Palance dans le mythique Mépris de Godard (1963)...



Dorian Gray ( ! - Fallait oser, les fans d'Oscar Wilde apprécieront) était, quand à elle, une plantureuse starlette, qui connaît avec ce film son heure de gloire : elle remporte en effet pour son rôle le Ruban d'Argent de la meilleure actrice , sorte d'équivalent de nos Césars). Elle sombrera ensuite très rapidement dans l'oubli.


Notons également que Comencini retrouve deux grands habitués de la Comédie Italienne, Renato Salvatori et Franco Fabrizi.
Peut-être, encore une fois, cette rareté sera une bonne surprise.
Quoi qu'il en soit, peu de temps après, Comencini recontrera un des ses acteurs fétiches, Alberto Sordi, et tous deux donneront le meilleur d'eux-mêmes dans La Grande Pagaille (1960), avec Serge Reggiani  :


A plus !
Fred.



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