samedi 4 janvier 2014

CINEMA DE MINUIT - LA CHANCE AUX CHAMPION...

Bonjour les amis et bonne année à tous !

Demain soir, à 00 H 25 sur France 3 : Donnez-lui une chance (1953) de Stanley Donen...


Dernier musical MGM des fêtes, et pas le plus connu, Donnez-lui une chance permettra aux curieux de découvrir un tandem bien oublié : celui constitué par  Marge & Gower Champion.


Si ce nom ne vous dit rien, c'est parce qu'Hollywood est un monde sans pitié, où le talent de certains explose aux yeux de tous, alors que celui d'autres... explose en vol. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la Comédie Musicale , où le passage de Broadway à Hollywood s'est avéré périlleux pour beaucoup.
Par exemple, au début du parlant, où des valeurs sûres de la scène comme Lilian Roth ou Ethel Merman ne sont pas parvenues à s'imposer sur grand écran :


C'est aussi un peu le cas de Gower Champion, qui se fit remarquer dès la fin des années 30 comme danseur et chorégraphe. Après la guerre, il rencontre et épouse Marjorie. Leur période faste est au début des années 50, où ils sont engagés par la MGM, qui souhaite en faire de nouveaux Astaire-Rogers, et où Gower rencontre son premier grand succès de chorégraphe avec Make a Wish à Boroadway. Des deux mèches allumées, une fera long feu.
Assez vite, en effet, le studio ne sait trop que faire du couple, certes talentueux, mais trop peu charismatique. Très vite, on leur adjoint des stars maison : Kathryn Grayson, Howard Keel, Esther Williams .On peut même se demander si l'exclusivité de leur tandem ne leur nuit pas, ce qui peut venir à l'esprit lorsque l'on voit Gower, tout jeune, associé  à Cyd Charisse,  dans La Pluie Qui Chante, en 1946 :


Cette sensation de remplissage se sent également dans le film de ce soir, où les Champion se voient adjoindre une autre débutante, Helen Wood , et surtout la pétillante Debbie Reynolds, vraie locomotive du film...


Celle-ci était encore tout auréolée de son triomphe dans Chantons Sous la Pluie, réalisé un an auparavant par Gene Kelly et  Stanley Donen...


Drôle de casting pour un film qui n'est d'ailleurs pas produit par Arthur Freed, signe que nous sommes sans doute en présence d'une Série B - mais une Série B MGM, donc quand même assez cossue.
On notera que les scénario, signé par les deux briscards Albert Hackett et Frances Goodrich, reprend peu ou prou le dispositif de Ziegfeld Girl, diffusé il a quinze jours : on y suit les parcours croisés de trois danseuses...
Ce qui porte le film ici, ce sont bien évidemment les séquences dansées, réalisées sous l'oeil expert de Donen, de Champion, et... d'un petit jeune, qui, très vite, allait sa faire un grand nom dans les monde du musical : Bob Fosse.

H

Il deviendra ensuite un des plus grands chorégraphes et metteurs en scène d'Hollywood ,chaînon manquant entre l'ancien et le moderne,  avec All that Jazz, Star 80, et, bien sûr, Cabaret...
Un des plus beaux numéros du film est celui qu'il execute avec Debbie Reynolds :


En 1955, les Champion retournent à New York. Bien leur en prend. Gower devient , dans la décennie suivante, un des plus grands money-makers de Broadway, en montant notamment deux grands succès, Bye Bye Birdie et Hello Dolly !  Il totalisera sur toute sa carrière, pas moins de neuf Tony Awards (équivalent de nos Molières) .

Bande-annonce du film de ce soir :


A plus !
Fred.




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